Stratégie écrémage

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La « stratégie d’écrémage » est une approche de tarification où une entreprise fixe initialement un prix élevé pour un nouveau produit ou service, puis le réduit progressivement au fil du temps. L’objectif est de maximiser les profits en ciblant les clients prêts à payer un prix premium pour être parmi les premiers à posséder le produit, avant de baisser le prix pour attirer d’autres segments de marché. Cette méthode peut sembler alléchante pour maximiser les revenus initiaux, mais elle est souvent perçue comme une tactique qui ne favorise pas l’équité ou la satisfaction à long terme du client, créant une disparité entre ceux qui paient le prix fort et ceux qui attendent une réduction. En tant qu’approche basée sur la capture rapide de valeur maximale, elle contraste avec des principes de partage des ressources et de bienveillance, où la stabilité et l’accessibilité seraient prioritaires pour l’ensemble de la communauté.

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Principes fondamentaux de la stratégie d’écrémage : Capture de valeur initiale

La stratégie d’écrémage, ou « skimming pricing », repose sur l’idée de « récolter » le maximum de revenus dès le lancement d’un produit. Il s’agit de s’adresser en premier lieu aux consommateurs les moins sensibles au prix, ceux qui ont un besoin urgent ou une forte envie de posséder le produit dès sa sortie, et qui sont prêts à payer un prix élevé pour cette primeur. Cette approche contraste avec une stratégie de pénétration, où le prix est initialement bas pour capter rapidement une grande part de marché.

Fixation d’un prix de lancement élevé

Le prix de lancement est délibérément positionné au-dessus de la moyenne du marché. Cela permet de :

  • Maximiser les marges bénéficiaires sur les premières ventes. Si un produit coûte 100€ à produire et est vendu 1000€, la marge est substantielle.
  • Couvrir rapidement les coûts de R&D et de marketing associés au développement et au lancement du nouveau produit. Selon une étude de Harvard Business Review, le coût moyen de développement d’un nouveau produit technologique peut s’élever à plusieurs millions d’euros, justifiant une récupération rapide de l’investissement.
  • Créer une perception de haute qualité ou d’exclusivité. Un prix élevé est souvent associé à une valeur supérieure dans l’esprit du consommateur, ce qui peut renforcer l’attrait du produit pour un segment de marché particulier.

Réduction progressive du prix

Après la phase initiale où les premiers adoptants ont été servis, le prix est graduellement réduit pour toucher de nouveaux segments de marché plus sensibles au prix. Ce processus se déroule en plusieurs étapes :

  • Première baisse de prix : Attire les clients qui attendaient une légère réduction pour acheter.
  • Baisse ultérieure : Élargit encore plus la clientèle, rendant le produit accessible à un public plus large.
  • Liquidations ou promotions finales : Permettent d’écouler les stocks restants à des prix très compétitifs.
    Cette stratégie est clairement visible dans l’industrie technologique. Par exemple, les smartphones phares sont lancés à des prix de 1000€ ou plus, puis voient leur prix baisser de 20-30% après 6 à 12 mois, et encore plus après l’introduction d’un nouveau modèle.

Importance de l’innovation et de la différenciation

La stratégie d’écrémage ne peut fonctionner efficacement que si le produit offre une innovation significative ou une différenciation claire par rapport à la concurrence. Sans cela, les consommateurs n’auraient aucune raison de payer un prix premium.

  • Technologie de pointe : Les innovations exclusives, comme une nouvelle puce ou une fonctionnalité inédite, justifient le prix élevé.
  • Marque forte : Une marque ayant une réputation de qualité et d’innovation peut plus facilement appliquer cette stratégie. Apple en est un exemple parfait.
  • Avantage concurrentiel unique : Le produit doit résoudre un problème mieux que n’importe quelle alternative existante sur le marché.

Avantages et inconvénients : Une analyse critique de la stratégie d’écrémage

Si la stratégie d’écrémage peut sembler une voie rapide vers des profits élevés, elle n’est pas sans risques ni inconvénients, et son éthique est discutable du point de vue d’une économie basée sur des principes de justice et d’équité.

Avantages potentiels pour l’entreprise

  • Maximisation des revenus initiaux : C’est le principal attrait. En vendant à un prix élevé, l’entreprise peut récupérer rapidement ses investissements en R&D. Selon un rapport de McKinsey, les entreprises qui maîtrisent l’écrémage peuvent générer jusqu’à 10-15% de revenus supplémentaires sur la première année de vente d’un produit innovant.
  • Gestion des risques : Un prix élevé permet de tester la demande du marché sans inonder le marché de produits à bas prix. Si la demande n’est pas au rendez-vous, il est plus facile de réduire les prix que de les augmenter.
  • Image de marque premium : Un prix élevé peut renforcer la perception de qualité et d’exclusivité du produit, contribuant à positionner la marque dans le haut de gamme.
  • Marge de manœuvre pour des ajustements : La flexibilité des prix permet d’adapter la stratégie en fonction des réactions du marché et de la concurrence.

Inconvénients majeurs et implications éthiques

  • Insatisfaction des clients : Les premiers acheteurs, qui ont payé le prix fort, peuvent se sentir floués lorsque le prix baisse peu de temps après. Cela peut entraîner une perte de confiance et une image négative à long terme. C’est comme vendre un bien à un prix exorbitant à une personne, puis le proposer moins cher à une autre pour le même article, ce qui contrevient aux principes de juste échange et d’équité.
  • Vulnérabilité à la concurrence : Un prix élevé attire rapidement les concurrents, qui peuvent lancer des produits similaires à des prix plus bas, ou même des imitations, sapant ainsi la position de l’entreprise pionnière. Un exemple notable est le marché des écouteurs sans fil, où de nombreux fabricants ont rapidement emboîté le pas après le succès initial des AirPods, proposant des alternatives moins chères.
  • Difficulté à maintenir le prix : La baisse progressive des prix peut être perçue comme un aveu de la valeur réelle du produit, dévalorisant l’investissement initial des premiers acheteurs.
  • Accès limité au marché : En fixant un prix élevé, l’entreprise se prive d’une grande partie du marché initial qui ne peut pas se permettre le produit, retardant ainsi l’adoption massive. Cela crée une forme d’inégalité où seuls les plus aisés peuvent bénéficier des innovations les premiers.
  • Manque de conformité aux principes éthiques : Du point de vue d’une économie juste et éthique, cette stratégie est problématique. Elle favorise l’accaparement de richesse et l’exploitation des premiers adoptants, plutôt que de chercher à rendre les produits accessibles et bénéfiques pour tous dès le départ. L’équité et la justice dans les transactions commerciales devraient être prioritaires, et non la maximisation agressive des profits au détriment de certains consommateurs. Plutôt que d’écrémer, il serait préférable de viser un prix juste qui reflète les coûts réels et permette une marge raisonnable, tout en assurant l’accessibilité.

Cas d’application : Quand utiliser (ou éviter) la stratégie d’écrémage

La stratégie d’écrémage n’est pas une solution universelle. Elle est plus appropriée dans certaines situations et doit être évitée dans d’autres.

Situations propices à l’écrémage (avec une note de prudence)

Malgré les réserves éthiques, certaines conditions de marché rendent cette stratégie « efficace » du point de vue purement commercial :

  • Produit innovant avec peu de substituts : Si le produit est vraiment unique et offre une valeur ajoutée significative, les consommateurs sont prêts à payer le prix fort. Exemples : les premiers lecteurs DVD, les premières télévisions à écran plat.
  • Barrières à l’entrée élevées : Si la concurrence a du mal à répliquer rapidement le produit en raison de brevets, de technologies complexes ou de coûts de R&D élevés, l’entreprise a le temps de profiter de sa position.
  • Demande initiale inélastique : Un segment de marché prêt à payer un prix élevé existe. Ce sont souvent les « early adopters » ou les professionnels pour qui le produit représente un avantage compétitif crucial. Selon Statista, les early adopters représentent environ 13.5% de la population et sont prêts à dépenser 20-30% de plus pour les nouveautés.
  • Image de marque forte et premium : Les marques de luxe ou les entreprises réputées pour leur innovation peuvent plus facilement justifier un prix élevé.
  • Capacité de production limitée au début : Un prix élevé permet de gérer une demande potentiellement supérieure à l’offre initiale, évitant les ruptures de stock tout en générant des revenus.

Quand éviter cette stratégie (et pourquoi)

  • Marché sensible aux prix : Si les consommateurs sont très sensibles aux prix et qu’il existe de nombreux substituts, une stratégie d’écrémage conduira à des ventes faibles.
  • Concurrence féroce et rapide : Si les concurrents peuvent rapidement imiter ou surpasser votre offre à un prix inférieur, l’écrémage sera de courte durée et non rentable.
  • Objectif de pénétration rapide du marché : Si l’entreprise souhaite acquérir une grande part de marché rapidement pour établir une norme ou un standard, une stratégie de prix bas (pénétration) est préférable.
  • Produit de première nécessité ou à faible valeur ajoutée : Fixer un prix élevé pour des produits essentiels ou sans réelle innovation est perçu négativement et limite l’accès.
  • Principes éthiques et de justice : Pour les entreprises qui valorisent l’équité, l’accessibilité et la satisfaction client à long terme, cette stratégie est à proscrire. Elle ne reflète pas une approche de partage ou de bienveillance, où le but est de servir la communauté dans son ensemble plutôt que de maximiser les profits sur le dos des premiers acheteurs. Une entreprise éthique privilégiera la valeur juste et l’accessibilité pour tous.

Alternatives éthiques et durables à l’écrémage

Plutôt que de chercher à « écrémer » le marché, il existe des stratégies de prix qui sont plus alignées avec des principes d’équité, de durabilité et de valeur partagée, bénéfiques pour l’entreprise et la communauté.

Stratégie de pénétration

C’est l’opposé de l’écrémage. Elle consiste à lancer un produit à un prix initialement bas pour :

  • Gagner rapidement une grande part de marché : Attirer un volume élevé de clients dès le début. Par exemple, Xiaomi a utilisé cette stratégie pour s’imposer sur le marché des smartphones.
  • Créer un effet de masse critique : Essentiel pour les plateformes ou les services nécessitant un grand nombre d’utilisateurs (réseaux sociaux, applications).
  • Dissuader la concurrence : Un prix bas rend moins attrayant l’entrée sur le marché pour de nouveaux concurrents.
  • Avantages éthiques : Rendre l’innovation plus accessible à un public plus large dès le départ, favorisant ainsi l’inclusion et réduisant les inégalités d’accès.

Tarification basée sur la valeur

Plutôt que de se focaliser sur la maximisation des marges initiales, cette approche fixe le prix en fonction de la valeur perçue par le client. Stratégie de fidélisation des clients

  • Comprendre les besoins du client : Identifier les problèmes que le produit résout et la valeur qu’il apporte à l’utilisateur.
  • Fixer un prix juste : Le prix reflète les avantages tangibles et intangibles offerts, tout en restant compétitif et équitable. Cela peut inclure des économies de temps, des gains de productivité, ou l’amélioration de la qualité de vie.
  • Communication de la valeur : Expliquer clairement pourquoi le produit vaut son prix, en mettant l’accent sur les bénéfices clients plutôt que sur les caractéristiques. Les entreprises qui réussissent avec cette approche voient souvent un taux de fidélisation client supérieur de 15% à leurs concurrents (Source : Salesforce Research).

Tarification « freemium » ou de l’abonnement

Ces modèles sont particulièrement adaptés aux services numériques et peuvent offrir une grande valeur aux utilisateurs.

  • Freemium : Proposer une version gratuite du service avec des fonctionnalités de base, et une version payante avec des fonctionnalités premium. Permet une adoption massive et la conversion progressive d’utilisateurs. Spotify, LinkedIn, et de nombreuses applications utilisent ce modèle.
  • Abonnement : Les clients paient un montant récurrent pour accéder au service ou au produit. Cela assure des revenus stables pour l’entreprise et une prévisibilité pour le client. Exemples : Netflix, services de logiciels (SaaS).
  • Avantages éthiques : Ces modèles favorisent l’accessibilité (freemium) et la prévisibilité (abonnement), réduisant la pression sur les budgets individuels et offrant une valeur continue.

Tarification dynamique ou différenciée (avec prudence)

Bien que potentiellement complexe, cette approche peut être utilisée pour optimiser les revenus tout en offrant des options variées.

  • Tarification basée sur la demande : Ajuster les prix en fonction de la demande en temps réel. Utilisé dans le transport (VTC, compagnies aériennes) ou l’hôtellerie.
  • Tarification par segment : Proposer des prix différents à des segments de clients différents, en fonction de leur pouvoir d’achat ou de leurs besoins spécifiques (ex: tarifs étudiants, seniors).
  • Prudence : Ces approches peuvent devenir « écrémage » si elles sont utilisées pour exploiter les moments de forte demande ou les segments les moins informés. Elles doivent être appliquées avec transparence et équité pour éviter la perception d’une tarification abusive.

Mesurer le succès et l’impact : Au-delà du profit immédiat

Mesurer le succès d’une stratégie de prix ne se limite pas aux revenus générés à court terme. Pour une entreprise soucieuse de son impact et de sa pérennité, il est crucial d’évaluer des indicateurs plus larges.

Indicateurs de performance clés (KPIs)

  • Rentabilité par unité et marge brute : Mesure directe de la profitabilité de chaque vente. Cependant, si cette marge est excessive, elle peut indiquer une approche d’écrémage.
  • Volume de ventes et part de marché : Le nombre d’unités vendues et la proportion du marché captée. Une part de marché stagnante malgré des prix élevés pourrait signaler une opportunité manquée d’atteindre un public plus large.
  • Taux de satisfaction client (CSAT) et Net Promoter Score (NPS) : Ces indicateurs sont cruciaux pour évaluer la perception des clients. Un CSAT faible ou un NPS négatif après une stratégie d’écrémage pourrait indiquer une insatisfaction des premiers acheteurs. Des données montrent qu’une hausse de 1 point du NPS peut générer une augmentation de 1% du chiffre d’affaires (Source : Bain & Company).
  • Taux de fidélisation client et de rachat : Les clients reviennent-ils acheter d’autres produits ? Les premiers adoptants, s’ils se sentent floués par une baisse de prix rapide, pourraient être moins enclins à rester fidèles.
  • Réputation de la marque et image publique : L’impact de la stratégie de prix sur la perception générale de l’entreprise. Une image négative liée à des prix jugés abusifs peut avoir des conséquences à long terme.

Analyse des retours clients et des médias

  • Veille des réseaux sociaux et des forums : Les commentaires des clients, qu’ils soient positifs ou négatifs, sont une mine d’informations sur la perception des prix.
  • Sondages et enquêtes de satisfaction : Des retours directs sur la perception de la valeur et du prix.
  • Couverture médiatique : Les articles de presse ou les analyses de blogueurs peuvent influencer l’opinion publique sur la stratégie de prix.

Impact à long terme sur l’écosystème

  • Innovation future : Est-ce que les profits initiaux sont réinvestis dans la recherche et le développement pour créer des produits encore meilleurs et plus accessibles, ou servent-ils uniquement à enrichir les actionnaires ?
  • Compétitivité durable : La stratégie permet-elle à l’entreprise de maintenir une position forte sur le marché à long terme, ou la rend-elle vulnérable aux nouveaux entrants ?
  • Contribution sociale : Comment l’entreprise contribue-t-elle à la société en offrant des produits ou services qui bénéficient à un large éventail de personnes, plutôt que de se concentrer uniquement sur un segment élitiste ? Une entreprise éthique cherche à créer une valeur partagée qui bénéficie à tous, pas seulement à une minorité.

Éthique et responsabilité : Une perspective pour les entreprises

Dans le monde des affaires, l’objectif principal est souvent la maximisation des profits. Cependant, une approche plus large, ancrée dans des principes d’éthique et de responsabilité, peut non seulement renforcer la réputation d’une entreprise mais aussi assurer sa pérennité à long terme.

Principes de justice et d’équité dans le commerce

  • Prix justes : Le prix d’un produit devrait refléter sa valeur réelle, y compris les coûts de production, de R&D, de marketing, et une marge raisonnable pour l’entreprise. Un prix qui exploite la rareté ou la forte demande initiale, comme dans l’écrémage, est contraire aux principes de justice.
  • Transparence : Les entreprises devraient être transparentes sur la valeur de leurs produits et sur les raisons de leurs prix. La dissimulation d’informations ou l’exploitation de l’ignorance des consommateurs est à éviter.
  • Accès équitable : L’innovation et les produits de qualité devraient, dans la mesure du possible, être rendus accessibles au plus grand nombre, plutôt que réservés à une élite prête à payer un prix exorbitant.
  • Non-exploitation : Il est contraire à l’éthique d’exploiter la soif de nouveauté ou le besoin urgent des consommateurs en leur imposant des prix excessifs. Cela s’apparente à une forme d’usure si le prix ne correspond pas à la valeur.

Conséquences d’une approche non éthique

  • Perte de confiance des consommateurs : Les clients se sentent trompés ou exploités si les prix baissent drastiquement après leur achat initial. Une étude de l’Edelman Trust Barometer de 2023 montre que la confiance des consommateurs est devenue le facteur le plus important dans les décisions d’achat.
  • Réputation ternie : Les pratiques de prix agressives peuvent nuire gravement à l’image de marque, entraînant des boycotts ou des critiques négatives.
  • Manque de fidélité : Les clients insatisfaits se tourneront vers la concurrence.
  • Réglementation accrue : Des pratiques abusives peuvent attirer l’attention des régulateurs et mener à des lois plus strictes sur la protection des consommateurs.

Recommandations pour une tarification responsable

  • Prix en fonction de la valeur perçue, mais juste : Fixer un prix qui reflète la valeur réelle du produit pour le client, tout en étant équitable et non-exorbitant.
  • Investir dans la R&D pour l’accessibilité : Utiliser une partie des bénéfices pour développer des technologies qui réduisent les coûts de production et rendent les produits plus accessibles à l’avenir.
  • Modèles de tarification flexibles : Proposer différentes gammes de produits ou services pour s’adapter à divers budgets, sans compromettre la qualité.
  • Communication honnête : Informer les clients sur les cycles de vie des produits et les éventuelles baisses de prix futures.
  • Prioriser le bien-être collectif : Une entreprise éthique devrait toujours considérer comment ses actions et ses prix contribuent au bien-être de la communauté, au-delà du simple profit. Cela inclut le soutien aux fournisseurs équitables et la contribution à l’économie locale.

Conclusion : La vision à long terme contre le gain éphémère

La stratégie d’écrémage, bien que potentiellement lucrative à court terme, est une approche qui privilégie la capture rapide de valeur au détriment de l’équité et de la satisfaction à long terme du client. Dans une économie qui valorise la justice, l’éthique et la durabilité, cette tactique est à reconsidérer.

Plutôt que de se focaliser sur l’exploitation des premiers adoptants et la maximisation des marges initiales, les entreprises devraient envisager des stratégies de prix qui favorisent l’accessibilité, la transparence et la création de valeur partagée. Des approches comme la pénétration, la tarification basée sur la valeur réelle ou des modèles freemium/abonnement sont non seulement plus éthiques, mais peuvent également conduire à une croissance plus robuste, une fidélisation client accrue et une réputation de marque plus forte.

L’objectif ultime d’une entreprise ne devrait pas se limiter aux seuls profits, mais inclure le service à la communauté et la création de bien-être. En adoptant une vision à long terme et en plaçant les principes de justice au cœur de leur stratégie de prix, les entreprises peuvent construire des relations durables avec leurs clients et contribuer positivement à la société, ce qui est bien plus précieux qu’un gain éphémère.

FAQ

Qu’est-ce que la stratégie d’écrémage ?

La stratégie d’écrémage est une technique de tarification où un produit est lancé à un prix initialement élevé pour cibler les clients prêts à payer un prix premium, puis le prix est progressivement réduit pour attirer d’autres segments de marché.

Quels sont les principaux avantages de la stratégie d’écrémage pour l’entreprise ?

Les principaux avantages sont la maximisation des revenus initiaux, la récupération rapide des coûts de R&D, la création d’une image de marque premium et la flexibilité pour ajuster les prix à la baisse si nécessaire.

Quels sont les inconvénients éthiques de la stratégie d’écrémage ?

Les inconvénients éthiques incluent l’insatisfaction des premiers acheteurs qui se sentent floués par les baisses de prix ultérieures, la création d’une inégalité d’accès aux innovations et une perception d’exploitation de la demande initiale. Questions ouvertes vente

Dans quels secteurs la stratégie d’écrémage est-elle souvent utilisée ?

Elle est fréquemment utilisée dans les secteurs de la technologie (smartphones, consoles de jeux), de l’électronique grand public, de l’innovation pharmaceutique et du luxe, où les produits offrent une forte différenciation ou une nouveauté.

La stratégie d’écrémage est-elle légale ?

Oui, la stratégie d’écrémage est légale. Bien qu’elle puisse être critiquée sur le plan éthique, elle ne contrevient généralement pas aux lois sur la concurrence ou la consommation.

Quel est l’opposé de la stratégie d’écrémage ?

L’opposé est la stratégie de pénétration, où un produit est lancé à un prix bas pour capter rapidement une grande part de marché.

Quand une entreprise devrait-elle éviter la stratégie d’écrémage ?

Une entreprise devrait l’éviter si le marché est très sensible aux prix, si la concurrence est féroce et rapide, si l’objectif est une pénétration rapide du marché, ou si les principes éthiques d’équité et d’accessibilité sont prioritaires.

La stratégie d’écrémage nuit-elle à la fidélité des clients ?

Oui, elle peut nuire à la fidélité des clients, car les premiers acheteurs peuvent se sentir lésés et moins enclins à faire confiance à la marque pour de futurs achats.

Comment une entreprise peut-elle atténuer les effets négatifs de l’écrémage ?

Les entreprises peuvent atténuer les effets négatifs en offrant des avantages exclusifs aux premiers acheteurs (support premium, accessoires), en communiquant clairement les cycles de vie des produits, ou en ne baissant pas les prix trop rapidement ou trop drastiquement.

Quelles sont les alternatives éthiques à la stratégie d’écrémage ?

Les alternatives éthiques incluent la stratégie de pénétration, la tarification basée sur la valeur, les modèles freemium ou d’abonnement, et la tarification différenciée appliquée avec transparence et équité.

Qu’est-ce que la tarification basée sur la valeur ?

La tarification basée sur la valeur est une approche où le prix est fixé en fonction des avantages perçus par le client et de la valeur que le produit ou service apporte à l’utilisateur, plutôt que sur les coûts de production.

Pourquoi est-il important de considérer l’éthique dans les stratégies de prix ?

Considérer l’éthique assure la confiance des consommateurs, renforce la réputation de la marque, favorise la fidélité client à long terme et contribue à une économie plus juste et durable.

Comment la stratégie d’écrémage affecte-t-elle l’image de marque ?

Elle peut créer une image de marque premium et exclusive au début, mais si les prix baissent rapidement, elle peut aussi entraîner une perception d’avidité ou d’exploitation, nuisant à la réputation à long terme. Plan de découverte exemple de question

Quels sont les indicateurs clés pour mesurer le succès d’une stratégie de prix ?

Les indicateurs clés incluent la rentabilité, le volume de ventes, la part de marché, le taux de satisfaction client (CSAT), le Net Promoter Score (NPS), le taux de fidélisation et la réputation de la marque.

Une stratégie d’écrémage peut-elle être durable à long terme ?

Non, à long terme, elle est souvent difficile à maintenir en raison de la concurrence accrue et de la potentielle insatisfaction des clients. Les entreprises préfèrent souvent des stratégies plus stables et équitables.

Le prix élevé d’un produit est-il toujours un signe d’écrémage ?

Non, un prix élevé ne signifie pas toujours un écrémage. Il peut refléter des coûts de production élevés, une qualité supérieure, des fonctionnalités uniques, ou une forte valeur perçue justifiée par une innovation réelle et durable.

La stratégie d’écrémage est-elle différente de la tarification premium ?

Oui, la tarification premium est une stratégie constante où le produit est toujours positionné comme haut de gamme à un prix élevé. L’écrémage implique une baisse de prix progressive après le lancement.

Comment les régulateurs perçoivent-ils la stratégie d’écrémage ?

Bien que légale, si la stratégie d’écrémage s’accompagne de pratiques anti-concurrentielles (comme des ententes illégales), les régulateurs peuvent intervenir. Sinon, ils se concentrent sur la protection des consommateurs contre les informations trompeuses plutôt que sur les niveaux de prix en eux-mêmes.

La stratégie d’écrémage est-elle pertinente pour les services ?

Oui, elle peut être pertinente pour les services innovants ou exclusifs (ex: services de conseil spécialisés, accès anticipé à des plateformes uniques), avant que le prix ne soit ajusté pour un public plus large.

Pourquoi certaines entreprises continuent-elles d’utiliser la stratégie d’écrémage ?

Elles l’utilisent car elle permet de maximiser les profits sur une petite fenêtre de temps où il y a une forte demande pour une nouveauté et peu de concurrence, offrant une récupération rapide des investissements et une image de marque initiale valorisée.

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